Ainsi parlait Eugène Delacroix

Editeur : Arfuyen
Auteur : Eugène Delacroix
Autres auteurs :
  • Marie Alloy - Editeur scientifique (ou intellectuel)
  • Jean-Pierre Vidal - Editeur scientifique (ou intellectuel)

EAN : 9782845903562
Prix : 14 €
Collation : 170p. ; 12cm x 19cm ; épaisseur 1.5cm
Date de parution : 12/10/2023

pa029

Textes choisis et présentés par Marie Alloy et Jean Pierre Vidal.

Après Ainsi parlait Léonard de Vinci (2019), cet ouvrage est le deuxième de la collection Ainsi parlait qui soit consacré à un peintre. C’est que Delacroix (1798-1863) n’est pas seulement le peintre de la mythique Liberté guidant le peuple (Louvre) : il est aussi l’auteur d’une œuvre écrite considérable : un Journal de quelque 1800 pages, de nombreux essais, une abondante correspondance. La même année qu’il expose son premier tableau au Salon, il commence à écrire son Journal. Il le reprendra en 1847 pour ne plus l’abandonner jusqu’à la fin de sa vie.

Delacroix « est, dans son art, l’innovateur et l’oseur par excellence », écrivait George Sand. Dans sa peinture, la couleur et le mouvement fait exploser les formes. De même, dans ses écrits, sa réflexion est toujours mobile, en éveil. D’une nature proche de celle de Montaigne, il déteste tout ce qui vient figer les choses, que ce soit par la forme qui cerne ou par la pensée qui définit. Pour lui la matière est vie et la peinture espace en mouvement. Ce solitaire est toujours en dialogue, ce pessimiste est toujours en recherche de nouveauté.

Reconnu et commenté dès ses premières présentations, il a aussi été haï jusqu’à sa mort. Jamais on ne lui a permis d’enseigner, et il n’est admis à l’Institut qu’à sa 7e candidature. Delacroix choque, car il montre la violence et le tragique du monde : guerres, crimes, suicides, viols, corruption. «Le sauvage revient toujours, écrit-il. La civilisation la plus outrée ne peut bannir de nos villes les crimes atroces qui semblent le partage des peuples aveuglés par la barbarie. »

Il y une profonde parenté entre Baudelaire et Delacroix, dans la violence et la cruauté même. Mais Baudelaire déteste la nature, Delacroix l’aime profon-dément. Baudelaire déteste la femme, Delacroix la respecte. Quelques semaines avant de mourir, Delacroix écrit les dernières lignes de son Journal : « Un tableau doit être une fête pour l’œil ». Sagesse pratique de Delacroix :  opposer la joie de l’art au tragique inexorable de la vie.

Pour lire et présenter l’œuvre écrite de Delacroix, il fallait bien sûr un peintre proche des écrivains, et c’est Marie Alloy, directrice des éditions Le silence qui roule. Il fallait également un écrivain proche de la peinture , et c’est Jean Pierre Vidal, poète et essayiste, auteur chez Arfuyen de Passage des embellies.

Résumé :
Un recueil de textes issus du Journal, des articles et de la correspondance du peintre Eugène Delacroix, dans lesquels il explore les liens entre la vie et l'art.