Production et diffusion des haches de la vallée du Loing. : Les ateliers de Corquilleroy et de Fontenay-sur-Loing

Editeur : FERACF
Auteur : Marie-France Creusillet
Co-auteur : Anne Augereau

EAN : 9782913272484
Lieu : Tours
Prix : 19 €
Collation : 152 p. ; 30 x 21 cm
Collection : Archéologie de l?autoroute A19
Date de parution : 01/12/2016
Résumé :
Deux ateliers de taille de silex datés du Néolithique moyen II (4300 ? 3500 avant notre ère) ont été fouillés de part et d'autre du Loing, à l'occasion des travaux archéologiques menés sur le tracé de l'autoroute A19. Chaque pièce en silex taillé résulte d'une succession de gestes techniques élaborés par les tailleurs de la Préhistoire. L'étude des déchets de taille issus d'ateliers bien conservés offre donc l'opportunité d'élaborer des hypothèses sur l'organisation sociale et spatiale des sites et par là même d'éclairer d'un nouveau jour nos connaissances sur les sociétés néolithiques régionales. Les deux ateliers étudiés ont pour caractéristique commune d'avoir produit des haches taillées prêtes à être polies, indépendamment des sites d'extraction de matériaux et des sites d'habitat, sur un temps probablement court. A Fontenay, il s'agit d'une occupation unique de courte durée, présentant deux postes de taille, l'un spécialisé dans le façonnage des ébauches de haches, l'autre dans la production d'éclats emportés hors du site pour une utilisation ultérieure. Le site de Corquilleroy témoigne de plusieurs occupations de courtes durées avec production unique de haches taillées. Dans les deux cas, les éclats constituant les déchets de façonnage des haches ont été retouchés et utilisés in situ pour diverses activités. Si la production des haches en silex est une activité en plein essor au Néolithique moyen II dans le Bassin parisien, elle est plus fréquemment associée aux sites d'extraction de type minière. L'étude des ateliers de la vallée du Loing a permis de montrer la concomitance de cette production avec la multiplicité des aires d'activités et territoires occupés pour cette période du Néolithique. On peut alors les qualifier d'ateliers intermédiaires entre les habitats et les sites d'extraction, spatialement et économiquement complémentaires au sein d'un terroir comme celui d'une vallée.