Drôle de moisson

Editeur : Ed. De Borée
Auteur : Roger (1948-....) Judenne

EAN : 9782812929021
Prix : 13.9 €
Collation : 302p. ; 15cm x 23cm ; épaisseur 2.5cm
Date de parution : 11/11/2021

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Le récit émouvant et poignant d’une famille de paysans contraints à l’exode.
Plongée au cœur de l’exode de juin 40. L’exode vécu par une famille de paysans.

Juin 1940. Dans ce minuscule village de la campagne française, le blé est magnifique et la moisson s’annonce abondante. Mais dans six semaines, qui la fera ? Automobiles, vélos, carrioles et landaus empruntent à la queue leu leu l’unique rue du village. L’exode a bel et bien débuté ! Lucien, lui, travaille ses champs. Les foins, les haricots, la moisson qui approche le préoccupent bien davantage. Il a fait 14 et Verdun. Il en a vu d’autres. Et puis, n’est-on pas loin derrière la ligne Maginot ? Le Maréchal Pétain n’a-t-il pas repris les choses en main ? Cette maudite guerre se rapproche pourtant. Un matin, on cède à la panique et on abandonne ses terres, sa ferme, ses bêtes. Lucien charge la gerbière et toute la famille part en emmenant pêle-mêle la grand-mère impotente, la machine à coudre, la belle-fille enceinte sans nouvelles de son homme mobilisé, de l’avoine pour le cheval et un bric-à-brac aussi hétéroclite qu’inutile. La Loire. Il faut franchir la Loire...


Roger Judenne est né dans une famille d'origine rurale. Son enfance se déroule au contact de la nature et des paysages de la Beauce. Devenu instituteur rural et secrétaire de mairie, il s'adonne à l'écriture, alternant avec bonheur romans du terroir et romans pour la jeunesse.

4eme de couverture :

Drôle de moisson

L'exode ? Pour Lucien, pas de quoi abandonner la belle moisson qui s'annonce. À Verdun en 14, il en a vu d'autres. Et puis, maintenant, la France possède sa ligne Maginot... Pourtant, un matin, c'est la panique. Le voilà contraint de partir avec sa petite famille. Objectif : la Loire, il faut franchir la Loire...

Quelle tourmente les avait brusquement arrachés à leur ferme et à leur vie de travail pour les jeter sous des bombes qui ne les concernaient pas ?

- Monsieur, monsieur... vous êtes cultivateur ? demanda-t-elle avec un fort accent du Nord.

- Oui... ça se voit pas ?

- Est-ce que vous auriez du lait ?

Et, comme elle s'attendait sans doute à un refus, elle ajouta :

- On a de l'argent. On vous paiera le prix. C'est pour les enfants. On n'a plus rien à leur donner.

Lucien était perplexe. Quelque chose le dérangeait dans ce spectacle de misère [...].