Mawda : autopsie d'un crime d'Etat

Editeur : La Boîte à bulles
Auteur : Manu Scordia

EAN : 9782849534908
Prix : 22 €
Collation : 160p. ; 17cm x 24cm ; épaisseur 1.7cm ; illustrations en noir et blanc
Date de parution : 06/03/2024

pe032

Une camionnette transportant des migrants est prise en chasse par les policiers. Durant la course-poursuite, Mawda, petite fille de deux ans meurt d’une balle en pleine tête...

La nuit du 17 mai 2018 sur une autoroute belge, une camionnette transportant des migrants tentant de passer en Grande-Bretagne est prise en chasse par des policiers. Cette course-poursuite se solde par la mort d’une petite fille de deux ans, Mawda, atteinte en pleine tête d’une balle tirée par un policier. Un drame qui fait grand bruit dans l’opinion publique.

Les jours suivants, plusieurs versions des faits se sont succédé, émanant du Parquet et relayées par la presse  : l’enfant serait morte d’un traumatisme crânien car les migrants se seraient servis de sa tête comme bélier pour casser la vitre  ; puis est évoqué un   échange de coups de feu entre la police et les occupants de la camionnette…

Il a fallu la contre-enquête du journaliste Michel Bouffioux (Paris-Match Belgique) pour que soient mises à jour les incohérences contenues dans chacune des versions proposées.

En novembre 2020 s’est tenu le procès de l’auteur du tir qui a tué Mawda ainsi que de deux individus accusés d’être le passeur et le chauffeur de la camionnette. Ce procès a donné lieu à une vaste mobilisation citoyenne, avec notamment le hashtag #Justice4Mawda  sur les réseaux sociaux.  

Sur la base de multiples sources et témoignages, Manu Scordia compose un ouvrage coup de poing qui retrace le parcours de Mawda et de ses parents et explore tous les angles morts de ce drame…

Lire un extrait

Interview

Manu Scordia est un dessinateur belge engagé, issue d’une famille militante, qui traque toutes les injustices avec ses crayons et ses feutres : « Je vois le dessin comme un outil et un médium de sensibilisation politique ». BD, illus pour la presse associative ou affiches pour des activistes, sa palette est large mais suit un fil rouge : « Mon travail s’axe autour de la dénonciation du racisme d’État, ce racisme structurel dans la continuité des dominations coloniales et des pillages du sud ». Sa première bande dessinée, Ali Aarrass est parue en 2019 chez Vide Cocagne (Prix Atomium de la meilleure bande dessinée de reportage), elle raconte l'histoire vraie d'un citoyen belgo-marocain accusé à tort d'activités terroristes, torturé et incarcéré au Maroc pendant douze ans. En 2024, il publie à La Boîte à Bulles un récit coup de poing sur Mawda, une fillette de 2 ans tuée par un policier belge sans qu’aucune condamnation ne soit prononcée… Manu travaille également comme animateur dans une association pour les enfants du quartier à Cuesmes dans le Borinage.