Petit dictionnaire du peuple : des rustres de Paris aux rustauds des villages

Editeur : Corsaire
Auteur : Jean Claude Léonard Poisle Desgranges
Autres auteurs :
  • Marie-Rose Simoni-Aurembou - Editeur scientifique (ou intellectuel)
  • Fabrice Jejcic - Préfacier
  • Jean Pruvost - Préfacier

EAN : 9782910475208
Prix : 34 €
Collation : 272p. ; 17cm x 24cm
Date de parution : 20/10/2022

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Édition critique initiée par Marie-Rose SIMONI-AUREMBOU , Directrice de recherche au Cnrs, Institut de Linguistique Française, complétée, présentée et menée à terme par Fabrice JEJCIC,Ingénieur de rechercher Cnrs, ex-directeur de l’unité Culture, Langues, Textes

Avant-propos de Jean PRUVOST, Professeur de lexicologie - Université de Cergy-Pontoise - spécialiste de l’histoire des dictionnaires, Grand Prix de la Francophonie.

Études et recherches historiques d’Hélène-Claire RICHARD qui ont permis d'identifier l'auteur de ce dictionnaire.

La dictée, La plus ancienne, est présentée par Line SOMMANT, docteur en linguistique, conseiller en linguistique, auteur des Dictées des finales régionales et membre du Jury des Dicos d’or.

Cet opuscule publié en août 1821, du type « dites-ne dites pas », est écrit avec beaucoup de verve et condamne à la langue du peuple à ce parler qui aux yeux, de l’auteur manifestait un manque d’éducation propre aux petites gens. En réalité la langue incriminée est celle parlée à Paris mais également à Orléans d’où l’auteur Jean Claude Léonard Desgranges est originaire et Tours et notamment dans la Beauce orléanaise.

La dictée de Desgranges paraît bien avant celle de Mérimée : C’est pour remettre à sa place l’écolier présomptueux, que j’ai composé le conte « Mon séjour à Paris » qu’on trouvera ci-après. Je tiens pour très difficile de l’écrire sans faute. C’est la plus ancienne dictée connue en langue française.

Jean Claude Léonard Desgranges jeune se propose de corriger le "petit peuple" dans son usage fautif de la langue. L'avis aux lecteurs se veut militant ; partant du constat que les livres qui se donnent pour visée de développer la langue française sont inadaptés à la masse de la population, l'auteur recense et stigmatise l'ensemble de ces expressions incorrectes qui perturbent le bon usage de la langue, pour offrir au lecteur ignorant la possibilité de se réformer. L'idée de ce vade-mecum étant de fournir les clés indispensables pour converser sans faute et atténuer - ou masquer - un déterminisme social dont l'usage de la langue est souvent la première manifestation. Il est d'ailleurs amusant de noter que ces leçons de "maintien linguistique" s'adressent tout particulièrement aux gens de province tant il est vrai que la capitale paraît seule détentrice du français châtié, ainsi : Vous petites provinciales, qui avez quitté le grossier sarrau pour l'élégante robe à cœur, le simple fichu pour le riche cachemire, la cornette de lin pour le chapeau de paille d'Italie ! Vous qui, depuis huit jours à Paris avez déjà oublié vos tranquilles pénates ; mais qui n'avez pu aussi promptement oublier vos expressions saugrenues, achetez mon Dictionnaire, bientôt vous me saurez gré du soin que j'ai pris de votre instruction. Ce Petit Dictionnaire nous rappelle avec humour que les controverses sur le bon usage de la langue ne datent pas seulement d'aujourd'hui et qu'il demeure utile et plaisant de ne pas en perdre la mémoire.

Résumé :
Cet opuscule, publié en 1821, condamne la langue parlée par le peuple en relevant les faits de vocabulaire et de patois en provenance de Paris, d'Orléans, de Tours ainsi que de la Beauce orléanaise, d'où l'auteur est originaire.

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