Sortir de terre : "À 198 kilomètres de la Pyramide..."

Editeur : Editions de la Gouttiere
Auteur : Xavier Betaucourt
Co-auteur : Jean-Luc Loyer

EAN : 9782357960008
Lieu : Amiens
Prix : 15 €
Collation : 144 p. ; 27 x 20 cm ;
Date de parution : 10/05/2019

« Il ne faut pas oublier que c’est le territoire tout entier
qui a fait le Louvre-Lens. »

Décembre 2009 : La première pierre du Louvre-Lens est posée, à 198 kilomètres de la pyramide du Louvre.
Décembre 2012 : Le musée du Louvre-Lens est inauguré.
Décembre 2017 : Il fête ses 5 ans et comptabilise déjà 2,8 millions de visiteurs.
Décembre 2019 : Il célébrera ses 10 ans d’implantation sur le territoire et dans les esprits. 

Au coeur de l’ex-bassin minier, cette bande dessinée, entre enquête et documentaire, revient sur dix années de changements et de mutations d’un territoire, pendant lesquelles le musée du Louvre-Lens, après être sorti de terre, s’est imposé comme le troisième musée de province.

Sortir de terre est une bande dessinée atypique, signée Xavier Bétaucourt et Jean-Luc Loyer. Après avoir passé au crible les pratiques du groupe Mulliez, le géant de l’hypermarché, dans un album très remarqué, Le Grand A (éd. Futuropolis), les auteurs nous emmènent cette fois dans le sillage d’une création qui a fait évoluer le paysage touristique et culturel des Hauts-de-France. Structurée en huit chapitres qui mettent chacun en lumière un pan de terre, cet album revient aussi bien sur les différents temps qui ont amené à la construction du Musée, de la rénovation urbaine, mais aussi de ce que le musée a apporté dans la vie quotidienne des Lensois. Il nous parle de l’extraction du charbon mais aussi de l’origine des couleurs du maillot du RC Lens, des éléments qui ont construit le territoire. Les auteurs sont allés aussi bien à la rencontre des habitants qu’à celle de la directrice du Louvre-Lens, ils ont échangé avec les guides, les producteurs locaux et bien d’autres acteurs du territoire, afin de leur donner la parole et de comprendre en quoi l’émergence de cet équipement a amené des mutations sur la décennie. Comment les gens se l’approprient-ils ? Qu’est-ce que cela a changé ? Quels sont les liens entre l’institution et le patrimoine culturel local ? Au fur et à mesure de la lecture, des éclairages sont apportés au lecteur pour lui faire découvrir davantage cette terre. Véritable enquête sociologique de terrain, le livre nous permet de faire un état des lieux, mais aussi de revenir sur le passé, tout en laissant la porte ouverte sur les projets à venir et sur la dimension humaine de l’aventure.


Xavier Bétaucourt est né il y a bien longtemps à Lille et vit aujourd'hui à Bourges. Après une formation initiale de Lettres puis de filmologie, il commence à travailler en tant que journaliste pour une télévision régionale. L’écriture prend une part de plus en plus importante dans sa vie, jusqu’à ce qu’il devienne scénariste professionnel. L’actualité demeure pour lui une importante source d’inspiration, même si son travail offre également une part importante à la fiction. Il visite aussi bien les terrains de l’aventure contemporaine, comme avec Le Chineur aux côtés de Didier Pagot, (Bamboo, 2010), que l’autobiographie avec Trop vieux pour toi en collaboration avec Yannick Marchat (La Boîte à Bulles, 2016), la jeunesse avec François Duprat dans 55 minutes (Jungle, 2018) ou les questions sociétales avec Quelques jours à vivre et Olivier Perret (Delcourt, 2017). Dans la veine journalistique et documentaire, son travail avec Jean-Luc Loyer a été particulièrement remarqué, tant autour du conflit de Metaleurop, avec Noir Métal (Delcourt, 2006) qu’avec leur approche sensible du groupe Mulliez et de la vie quotidienne des employés de la grande distribution, dans Le Grand A (Futuropolis, 2016). Sortir de terre prolonge de façon logique et cohérente le travail des deux hommes.

Jean-Luc Loyer est né le 18 août 1964 à Hénin-Liétard. Diplômé de l'École des Beaux-Arts de Douai en 1984 et de l'École des Beaux-Arts d'Angoulême, il travaille dans l'atelier BD Sanzot, avec Mazan, Isabelle Dethan, Cécile Chicault. Depuis son plus jeune âge, il nourrit une fervente passion pour la bande dessinée. Après quelques années passées à travailler dans le dessin animé, qu'il avoue trouver «plus marrant au départ» (studio IDDH avec les Tortues Ninjas et Lucky Luke, puis Octopussy), il décide finalement de s'adonner à la bande dessinée. Il est tout d'abord rédacteur en chef du fanzine l'Original (numéro 1 et 2), puis effectue un bref passage aux éditions du Cycliste. Son premier ouvrage, Les Mangeurs de Cailloux, est sélectionné au festival d'Angoulême en 1998, dans la catégorie Coup de Cœur. Dans cette série, il relate ses souvenirs d'enfance dans le nord de la France. Jean-Luc Loyer a une bonne connaissance de l'imaginaire enfantin grâce à ses fréquentes interventions pédagogiques en classe ou centre de loisirs. Victor devient vite une série récompensée par les enfants puisque le second tome reçoit le Prix Jeune Public au festival BD Boum de Blois en 1999. En bande dessinée, Jean-Luc Loyer est tout particulièrement sensible à Jaccovitti. Il avoue aussi apprécier le cinéma intimiste de Federico Fellini, sans oublier Marcel Pagnol, son auteur préféré. Il reconnaît être très curieux, touche à tout, et même «dispersé». Ainsi, outre d'autres projets de bande dessinée, il réalise des travaux de communication, de publicité, de sculpture, ou encore d'illustration sur CD-Rom. Tout en continuant à narrer les aventures de Victor, Jean-Luc Loyer signe une nouvelle série aux éditions Delcourt : Madame La Lune. Destinée aussi aux petits, il laisse ici Nathalie Ferlut au dessin. Dans Le Parc fantastique (dessins de Muriel Sevestre), mystères et suspense dans l'univers magique de la fête foraine !