4eme de couverture :
Une jeune romancière, inconnue hier, qui est en train de faire un tabac dans
son pays - la Roumanie - et s'apprête à conquérir le reste de l'Europe :
Liaisons morbides, son premier livre (2002), a fait scandale à Bucarest
- mais s'est trouvé acclamé à la fois par la critique et par un large public.
La narratrice - elle n'a pas de nom, mais du tempérament à revendre -
quitte sa province en compagnie de la belle Alex, une camarade de lycée
dont elle a fait son «amie» de coeur (pour rester pudique) et s'en va filer
le parfait amour - parfait... c'est-à-dire pervers aux yeux des bien-pensants
qui partout et toujours sont en nombre - dans le Bucarest
d'aujourd'hui, livré à tous les mirages de la dépravation occidentale.
Les deux donzelles ne restent pas longtemps deux, quelques garçons ne
tardent pas à les rejoindre, à partager leurs jeux, parviennent même à les
séparer un temps... Ils n'ont pas toujours la tâche facile (l'un d'eux,
étudiant en théologie, hésite entre le libertinage et le mariage... car il
doit se faire pope), ni le beau rôle : c'est que la passion qui lie Alex et son
amie a un si fort goût de liberté qu'il n'est pas facile de la faire rentrer
dans le rang.
On boit, on goûte aux paradis artificiels, on fait l'éloge éperdu de la
cigarette (loin de la correction politique... et de la correction tout court),
tout cela avec une fureur et une fraîcheur qui devraient faire honte aux
tristes blasés de notre cher Occident.
Sentiment de Gheorghe Craciun, critique écouté :
«... ses pages nous brûlent la peau, ses mots nous suffoquent, chargés
qu'ils sont de puanteurs et de parfums. Le bistouri taille dans le vif. Le
tout avec une assurance narrative qui devrait donner des frissons de
jalousie à nombre de prosateurs d'aujourd'hui... Assurément, l'un des
meilleurs romans brefs de toute la littérature roumaine.»