pe006
Un témoignage empreint d’humour qui met en lumière l’emprise néfaste des discours et théories complotistes…
Qui peut bien se laisser aller à croire aux extraterrestres ? Ou pire, à penser en avoir déjà aperçu ! Eh bien, Sandrine Kerion, elle, y a cru.
Tout a commencé le jour où elle s’est imaginée avoir vu des soucoupes volantes. C’était dans les années 90, elle était une adolescente un peu paumée, grandissant dans une famille déchirée, un terreau particulièrement fertile pour que la jeune fille sombre dans ces croyances et illusions.
Persuadée d’être une « contactée », une élue chargée par les aliens d’une mission envers l’Humanité, elle sombre peu à peu dans les théories du complot et autres thèses révisionnistes.
D'après l'autrice - qui a pris énormément de recul et s'est beaucoup documentée sur le sujet -, pour en venir à croire à tout et n’importe quoi, il suffit... d’en avoir besoin.
J’ai vu les soucoupes est le récit d’une plongée dans la folie douce et l'évocation du contexte tant familial que sociétal qui y a contribué. Mais c’est aussi celui d’une reconstruction et d’un lent retour à la réalité à laquelle l’auteure porte forcément un regard un peu décalé !
Née en 1979, et résidant en Bretagne, Sandrine Kerion est dessinatrice et scénariste de bande dessinée autodidacte. Ces dernières années, elle s'est orientée vers la BD documentaire et de reportage, avec une sensibilité particulière pour les sujets liés à l'actualité sociale.
En 2020, elle a élaboré une BD reportage sur l'accès à l'IVG durant le confinement, en collaboration avec la journaliste Isabelle Halliez, parue dans la revue rennaise La Vilaine.
En 2021, paraîtront ses deux premiers ouvrages édités : J'ai vu les soucoupes et Mon rond-point dans ta gueule, un portrait de militants gilets jaunes, qu'elle réalise depuis 2018 et publié dans un premier temps via un blog sur le site de Mediapart.
Critiques