Citoyens sous surveillance : la fin de la vie privée

Editeur : Herne
Auteur : Wolfgang (1952-....) Sofsky
Traducteur : Olivier (1960-....) Mannoni - allemand
Autre auteur : Olivier (1960-....) Mannoni - Préfacier

EAN : 9791031903118
Prix : 16 €
Collation : 269p. ; 14cm x 19cm ; épaisseur 2.3cm
Date de parution : 06/10/2021

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[traduit de l'allemand par Olivier Mannoni]
 
Sociologue et philosophe majeur, Wolfgang Sofsky analysait il y a dix ans, dans son livre Verteidigung des Privaten : Eine Streitschrift, les pratiques de surveillance de notre époque, et plus encore les motivations de ceux qui les mettent en place. Il y voyait une menace réelle et immédiate contre la liberté des citoyens, y compris dans les démocraties qui semblent les plus solides.
Ce qu’il décrivait comme des mesures d’anticipation il y a plus de dix ans, semblent devenues aujourd’hui une réalité. Dans cette nouvelle édition, où l’auteur a réécrit l’ensemble du premier chapitre et l’épilogue, il analyse brillamment les problèmes posés par la responsabilité individuelle et la surveillance collective dans une société envahie par la collecte de données que permettent les avancées technologiques. Dans un dernier chapitre, il s’interroge avec prudence sur la manière dont l’épidémie de covid a influé la surveillance exercée par l’État.
Wolfgang Sofsky est un sociologue, journaliste et écrivain allemand. Il est né en 1952 et a étudié la sociologie, la philosophie et les sciences politiques. Il se consacre depuis plusieurs années à l’analyse des rapports de violence dans la société et s’intéresse également aux questions de la guerre et du pouvoir.
En 1993, il reçoit le Prix Geschwister-Scholl pour L’organisation de la terreur. Il est également l’auteur d’autres ouvrages, traduits en plusieurs langues, comme L’Ere de l’épouvante, ou Traité de la violence. Il écrit régulièrement pour le Neue Zürcher Zeitung ou Die Welt.

Après des études littéraires et philosophiques, plusieurs années d’activité de journaliste et de traducteur à temps partiel, Olivier Mannoni vit de sa plume de traducteur depuis 1987. Il est l’auteur de près de deux cents traductions publiées. Outre des romans et nouvelles (Martin Suter, Zsuzsa Bánk, Botho Strauss, H.G. Adler, Maxim Biller, Uwe Tellkamp, Stefan Zweig, Franz Kafka…), il est le traducteur en France du philosophe Peter Sloterdijk et auteur de plusieurs nouvelles traductions de textes de Freud, dont il a également traduit la correspondance avec Max Eitingon (Hachette Littérature), Anna Freud (Fayard) et Minna Bernays (Seuil).
Il a également traduit de nombreux essais historiques, dont les thèmes tournaient pour l’essentiel autour du nazisme et de son analyse : La Fascination du nazisme et L’Allemagne et sa mémoire de Peter Reichel (Odile Jacob), L’Organisation de la terreur, de Wolfgang Sofsky (Calmann-Lévy), La Bombe de Hitler de Rainer Karlsch (Calmann-Lévy), La Médecine nazie et ses victimes d’Ernst Klee, (Actes Sud), La résistance allemande à Hitler de Joachim Fest (Perrin), Soldats et Grand-père n’était pas nazi de Harald Welzer (Gallimard), etc.
Il est en outre l’auteur de plusieurs livres centrés sur des biographies d’écrivains et sur l'histoire de l’Allemagne, dont Günter Grass, l’honneur d’un homme  (Bayard, 2000) et Manès Sperber, l’espoir tragique (Albin Michel, 2005).
Président de l’Association des Traducteurs Littéraires de France de 2007 à 2012, il a été chargé fin 2011 par le Centre National du Livre de concevoir puis de diriger l’École de Traduction Littéraire du CNL, aujourd’hui placée sous l’égide du partenariat entre le CNL et l’Asfored.
4eme de couverture :

Citoyens sous surveillance

Wolfgang Sofsky discerne dans les pratiques de surveillance de notre époque, et plus encore dans les motivations de ceux qui les mettent en place, une menace réelle et immédiate pour la liberté des citoyens, y compris dans les démocraties qui semblent les plus solides. Il apporte ici une pierre importante à la réflexion sur l'organisation et la préservation des libertés individuelles dans les démocraties occidentales.

Il y a très longtemps que les gens se sont habitués aux caméras, aux cartes de fidélité et aux courriels publicitaires. Certaines choses paraissent pesantes, d'autres inévitables, beaucoup sont invisibles et inconnues. Les caméras promettent la sécurité, la saisie des données personnelles apporte un certain confort. Ils renoncent, sans rien y trouver à redire, à être anonymes, inaccessibles, hors du champ d'observation. Ils sont totalement insensibles à la perte de la liberté individuelle. Ils ne devinent même pas qu'il y a quelque chose à défendre.
Wolfgang Sofsky