— Publié le 28/09/2022

Bertrand Belin
Aux trois coins du Centre
Rencontres littéraires
[et musicales]

Le concert littéraire de Bertrand Belin avec la contrebassiste Hélène Labarrière au Petit Faucheux est reporté les lundi 15 et mardi 16 mars 2021, en jauge réduite.

À l'initiative de l'université de Tours et de Ciclic Centre-Val de Loire, Bertrand Belin sera ce printemps 2020 en région Centre-Val de Loire, pour trois rencontres autour de son œuvre littéraire. L'artiste polymorphe, chanteur reconnu, écrivain singulier et remarqué, homme de mots (chantés, écrits, ressassés, creusés) plus que de lettres, viendra explorer avec le public et des artistes complices cette familière étrangeté du langage qu'il fait sienne sous ses différentes formes. 
Aux trois coins du Centre : rencontres littéraires et musicales est un projet proposé en partenariat avec Le Petit Faucheux (Tours), la librairie La Boîte à Livres (Tours) et le Festival Chapitre Nature (Le Blanc).

« Je crois que je suis très habité de voix moi-même. Enfin, pas de voix multiples : j’ai une voix, que j’ai en permanence. Mais le désir de s’exprimer, la formation des idées par des mots – j’entends des mots sans les prononcer, quelle que soit l’heure de la journée ou de la nuit, dès que je suis éveillé – c’est un discours. Ma vie est faite de ça : quand je marche dans la rue, quand je prends les transports… La seule façon d’arrêter ça, c’est de lire. »
(extrait d'un entretien réalisé par Maryline Heck pour Ciclic Centre-Val de Loire, 2019).

Bertrand Belin interviendra à la librairie La Boîte à Livres (Tours) pour une lecture-rencontre autour de son œuvre. Il proposera également au Petit Faucheux un concert littéraire avec Hélène Labarrière (contrebassiste). Enfin, Bertrand Belin sera présent au Festival Chapitre Nature (Le Blanc) pour une lecture-performance avec l’auteur-compositeur Sing-Sing. 

Ces rendez-vous seront l’occasion d’explorer le travail d’écrivain de cet artiste aux talents multiples, à la fois auteur-compositeur, chanteur et guitariste (six albums publiés), et écrivain, auteur de trois romans aux éditions P.O.L : Requin (2015), Littoral (2016) et Grands carnivores (2019).

Car, qu'il s'agisse de chansons, que l'auteur-compositeur s'échine à épurer jusqu'à l'os en même temps que d'y nicher une poésie ouverte, éclatante, aussi neuve que nourrie, ou de ses trois romans parus chez P.O.L, dans laquelle la langue s'invente autrement, par la phrase, par sa longueur et ses biffures ou troncatures, la question posée par Belin au langage est infinie, inépuisable.

« Alors il faut quelque part rester comme un enfant qui croit qu’il est le premier à avoir découvert que les fourmis ne pouvaient pas vivre sous l’eau… Il faut rester candide et un peu inconscient pour oser écrire. Moi, je m’autorise à le faire parce que je me le suis trop longtemps interdit. » (extrait de l'entretien sus-cité)

 Point de vue sur une présence à venir : 

Aux trois coins, en trois temps

►ANNULÉ / Concert littéraire « Qu’en a-t-il été réellement ? »
      Mercredi 18 mars 2020 à 20h au Petit Faucheux (Tours) 
:

  • Bertrand Belin (texte et voix) et Hélène Labarrière (contrebasse)
    [dans le cadre du Printemps des poètes]
    et en première partie : lecture musicale de Christophe Manon accompagné du musicien Frédéric D.Oberland 
    • Bertrand Belin & Hélène Labarrière, Qu’en a-t-il été réellement ?
      Ferre Grignard, chanteur de blues belge célébré en 1966 pour son « Ring Ring I’ve Got to Sing », a prétendu au début de sa carrière s’être exilé quelques temps aux États-Unis, avant de le démentir des années plus tard. Qu’en a-t-il été́ réellement ? Bertrand Belin se joint à la contrebassiste habituée des projets transdisciplinaires, Hélène Labarrière. Ce poème séquencé, plaidoirie désespérée et naïve visitant les bas-fonds fantasmés de l’Amérique, se retrouve commenté, contredit, criblé par l’interprétation et les réactions de la voix de Bertrand Belin et de la contrebasse d’Hélène Labarrière. 
      Prix : 16€/12€/8€ - acheter un billet 

    • Christophe Manon & Frédéric D. Oberland, Pâture de vent
      Avec son lyrisme sec et un sens intime de la joie tragique, Christophe Manon sonde en équilibriste le cœur humain, sa grâce et sa fragilité. Son dernier travail, Pâture de vent, est un chant d’amour halluciné, une sorte de danse macabre fiévreuse et envoûtante, ponctuée d’éclats lumineux et de moments de grâce. Multi-instrumentiste autodidacte, tête chercheuse des groupes Oiseaux-Tempêtes et FOUDRE !, Frédéric D. Oberland est un artiste protéiforme, photographe et musicien. Sur scène, ils célèbrent ensemble le partage possible du sensible, une commune expérience, guettant la rencontre, espérant quelques épiphanies.
      Les deux compères vous offriront une lecture musicale du premier poème cinématographique, dans le cadre de "Poèmes pour les temps présents", le projet de Labo de création de Christophe Manon.
         

►ANNULÉ / Lecture-rencontre en librairie (Tours) – lundi 23 mars 2020 à 19h30

    • à La Boîte à Livres (Tours), à propos de ses trois romans parus aux éditions P.O.L : Requin (2015), Littoral (2016) et Grands carnivores (2019).

►ANNULE / Intervention au Festival Chapitre Nature (Le Blanc) – samedi 30 mai 2020

    • Lecture-performance en dialogue avec Sing-Sing (auteur-compositeur au sein du groupe Arlt, lecteur avisé du plus intense de la littérature contemporaine, à laquelle il a consacré un festival joyeusement singulier, Tremble Parlure, avec et à la librairie Le Monte en l'air, en juin 2019). 

 

Bertrand Belin est musicien, auteur et compositeur. Né à Auray en 1970, il arrive à Paris en 1989. Depuis de nombreuses années, parallèlement à une carrière de chanteur, il travaille avec le théâtre, la danse et le cinéma.


« Quand j’écris, j’ai l’impression de sonder ma colonne vertébrale », 
un entretien rare pour Ciclic Centre-Val de Loire et Diacritik

La parole de Bertrand Belin est dense, intense, comme écrite en somme. En sus de ces temps de présence en Centre-Val-de-Loire, il a accordé à Maryline Heck un long entretien consacré à son œuvre littéraire, ses trois romans mais aussi ses chansons aux mots si singulièrement pesés et choisis. Il y évoque les rapports entre l’écriture de chansons et les romans, ses personnages à l’identité floutée, sa cosmogonie littéraire où Beckett voisine avec Tarkos, la pertinence qu’il y a à parler en français aux chiens, mais aussi l’enfance comme coordonnée fondamentale de l’existence et le « négoce faramineux » qu’elle engage pour la vie comme pour l’écriture.